dimanche 12 octobre 2008

Les cinq points importants pour aborder un nouveau pays

J'ai choisi la Nouvelle-Calédonie pour illustrer les cinq traits qui me paraissent importants avant d'aborder un nouveau pays :

- Si l'on part en professeur de Français Langue Etrangère, je pense qu'il est important de se renseigner sur le système éducatif du pays : être au courant des dernières lois passées, la place du professeur en classe de langue, des habitudes d'enseignement spécifique au pays (ou au lycée) dans lequel nous allons enseigner. C'est la même chose pour tout autre emploi (tenue vestimentaire, est-ce que les habitants du pays sont à cheval sur les horaires de travail etc.).
En Nouvelle-Calédonie, les locaux sont très (comme ils disent) : "cass' pas la tête". On parle du quart d'heure Kanak. Ils sont très peu fiables, on ne sait jamais quand une heure est fixée, si la personne sera au rendez-vous. Un employé Kanak peut arriver un quart d'heure, une demi heure, une heure en retard sans même s'excuser au près de son employé. "C'est comme ça là-bas".

- Il faut aussi bien connaître l'image qu'ont les habitants du pays sur nous, sur notre culture. La France est surement bien connue pour sa grande littérature et sa gastronomie mais ayant inventé le parfum ils sont souvent réputés sales. Je pense donc qu'il faut connaître les préjugés qui existent sur la France et les Français; surtout pour l'enseignement du FLE : comment sera perçue par les élèves la langue et la culture que nous devrons leur enseigner?
En Nouvelle-Calédonie, les Kanaks ont quelques préjugés sur les "Zoreils" (métropolitains), ils sont d'ailleurs réputés sales et précieux ("chochotte"), un homme n'est pas un homme quand il sait pas pêcher ou faire la chasse. Un directeur d'entreprise s'il ne sait pas se débrouiller en brousse ne les impressionne pas beaucoup.

- Les us et coutumes pour moi sont primordiaux à savoir; pour paraître le moins maladroit possible (parce que quand un nouvel arrivant commence dans un pays, il est toujours maladroit).
Connaître les savoir être : quand quelqu'un arrive dans un foyer Kanak, il se doit de faire la coutume : on échange un bout de manou (un tissu), avec du tabac et un billet de 1000F (10 euros) accompagné de quelques paroles qui remercient de l'accueil offert ; ceux qui accueillent répondent en retour par un même petit discours. Si la coutume n'a pas été faite, il se peut que les kanaks se sentent très offensés.

- Les thèmes de conversation. Il y a des sujets tabous qui peuvent fâcher. Eviter de parler d'indépendance à n'importe qui en Nouvelle-Calédonie (surtout en tant que blanc), il y aura des réactions différentes entre un indépendantiste Kanak de brousse et un Caldoche de Nouméa.

-Enfin à connaître : la religion, les classes, la place de l'homme, celle de la femme, les différentes ethnies. La Nouvelle-Calédonie est un pays très métissé, il existe une très grande diversité culturelle. Entre Kanak, Caldoche, Asiatique, Antillais, Wallisiens il peut y avoir de bonne et de mauvaise entente.


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